A bout de souffle ; Merci Godard, pour ce petit Bijoux.
L'amorce d'un dernier soupir \\ Beach baby - Bon Iver
8888888Sans lui ; Peut-être que je peux vivre, maintenant. Vivre fort, vivre vrai. Maintenant que les non-dits sont dévoilés, là où notre pause peut se poursuivre en douceur. Peut-être que maintenant, je peux entamer la marche de l'oubli. Peut-être suis-je prête maintenant, prête à quelque chose de neuf qui posera un voile opaque sur l'arrière de mes jours, qui enlèvera celui qui obscurcit mes regards d'aujourd'hui. Je ne voudrais plus, je veux. Je n'y vois plus clair du tout. J'aimerais un coup d'éclat, là, une explosion intérieure, un bonheur fou. Peut-être que si je fais un voeu en espérant très fort, il se réalisera enfin. Parce que j'ai le droit, non? Ne serait-il pas temps de m'accorder un peu de douceur exclusive? De m'épargner du reste, de m'entourer de coton. Et puis moi, j'écrirai. Et le monde m'appartiendra, enfin. Oh, pas le leurs, non, juste le mien;1'écr55ss 164e Piaf chante à travers les bougies. Deux hommes se taisent à la table d'en face. "Le bonheur viendra vous voir, il faut l'attendre quand même". L'un fume en détaillant les tableaux, l'autre pose son regard dans le vague. D'ici, un peu cachés on dirait presque qu'ils se tiennent la main. La mélodie faiblit. Il est peut-être temps. L'interlude devient si pesant .
New-york
Je mange New-York, je dors New-york, je vis New-York. Woody y est pour beaucoup je dois dire; Manhattan fut l'élément déclencheur de cette passion sans fin, puis la photo, avec my dear Erwitt, puis l'oeuvre extraordinaire de Jean-Michel Berts La lumière de New-York. Les beaux-livres si leurs prix n'étaient pas si exorbitant, je me les achèterais tous. C'est une passion de l'image, qui a commencé avec le vieux New-york, celui en noir & blanc, qui sent les vieux bars à fumoirs du fin fond du Bronx, les ruelles enfumées de l'aube sillonnées par de vieux saxophonistes, le tout sur un air de jazz. Je ne peux pas parler de New-York sans parler d'Annie. Ce film qui a bercé mon enfance, mes premiers mots d'anglais je les ai appris derrière ma télé à 4 ans, avec cette comédie musicale intemporelle. C'est une longue histoire d'amour, fortifié par des cinéastes, des photographes, des artistes, des atmosphères musicales & visuelles qui laissent transparaître une ville ou tout semble si démesuré mais si poétique & a porté de main.
Solidays 2009.
Je crois que je n'aurai pas pu faire ça avec quelqu'un d'autre qu'elle. C'est étrange des choses qui nous lie avec des personnes que l'on connaît depuis peu, mais déjà si bien. A qui on s'attache tout en restant indépendant. Alors ça ressemble à ça les relations d'adultes qui doivent durer toute une vie ? Trouver l'équilibre, entre le tout et le rien en y rajoutant les rires et la complicité ? Le temps nous le dira, mais une chose est certaine, ma Mathilde, je compte la garder hors d'atteinte des lésions du temps.
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