A bout de souffle ; Merci Godard, pour ce petit Bijoux.







Je me réveille avec les premières lueurs du jour. Essuie sur ma joue, du revers de la main, un peu de noir qui s'y était égaré. Pour la première fois depuis longtemps j'affronte. La vie, l'amour, le manque, les départs. J'étends mes bras d'un bout à l'autre. Décide de mes frontières a la craie. Je suis là au milieu des tourbillons, je trouve une accroche et j'y agrippe mes doigts, et quand vient l'instant-ciel d'un coup tout s'obscurcit, il n'y a plus que le vent pour me dire que pas encore, ma poupée, reste encore un peu suspendue, désarticulée, ici, ni trop bas, ni trop haut. Je suis si fatiguée de reporter le ciel à demain. _________________________Le coeur en bandoulière.

L'amorce d'un dernier soupir \\ Beach baby - Bon Iver




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L'inertie. Le mouvement .______










Je restai figé. L'ivresse qui s'était longtemps éprise de moi s'en alla de suite. Je tombai de mon nuage pour venir m'écraser brutalement sur la terre. J'étais comme attiré par un poids d'une pesée indéfinissable. Je sentis en mon cœur les percussions s'élancer dans une course folle. La folie se logeait dans ma poitrine sans scrupules. Je dus y mettre la main tentant en vain de l'apaiser. Je n'entendis plus rien, plus de rire, plus d'éclats de cristal, Charles avait disparu, me laissant seul au milieu de cette foule. Elle était là.

L'exigence de nos Jours - Elle


8888888Sans lui ; Peut-être que je peux vivre, maintenant. Vivre fort, vivre vrai. Maintenant que les non-dits sont dévoilés, là où notre pause peut se poursuivre en douceur. Peut-être que maintenant, je peux entamer la marche de l'oubli. Peut-être suis-je prête maintenant, prête à quelque chose de neuf qui posera un voile opaque sur l'arrière de mes jours, qui enlèvera celui qui obscurcit mes regards d'aujourd'hui. Je ne voudrais plus, je veux. Je n'y vois plus clair du tout. J'aimerais un coup d'éclat, là, une explosion intérieure, un bonheur fou. Peut-être que si je fais un voeu en espérant très fort, il se réalisera enfin. Parce que j'ai le droit, non? Ne serait-il pas temps de m'accorder un peu de douceur exclusive? De m'épargner du reste, de m'entourer de coton. Et puis moi, j'écrirai. Et le monde m'appartiendra, enfin. Oh, pas le leurs, non, juste le mien;1'écr55ss 164e Piaf chante à travers les bougies. Deux hommes se taisent à la table d'en face. "Le bonheur viendra vous voir, il faut l'attendre quand même". L'un fume en détaillant les tableaux, l'autre pose son regard dans le vague. D'ici, un peu cachés on dirait presque qu'ils se tiennent la main. La mélodie faiblit. Il est peut-être temps. L'interlude devient si pesant .

New-york






N e w - y o r k ;


comment peut-nn être autant attiré par une ville que nous ne connaissons pas ?








Je mange New-York, je dors New-york, je vis New-York. Woody y est pour beaucoup je dois dire; Manhattan fut l'élément déclencheur de cette passion sans fin, puis la photo, avec my dear Erwitt, puis l'oeuvre extraordinaire de Jean-Michel Berts La lumière de New-York. Les beaux-livres si leurs prix n'étaient pas si exorbitant, je me les achèterais tous. C'est une passion de l'image, qui a commencé avec le vieux New-york, celui en noir & blanc, qui sent les vieux bars à fumoirs du fin fond du Bronx, les ruelles enfumées de l'aube sillonnées par de vieux saxophonistes, le tout sur un air de jazz. Je ne peux pas parler de New-York sans parler d'Annie. Ce film qui a bercé mon enfance, mes premiers mots d'anglais je les ai appris derrière ma télé à 4 ans, avec cette comédie musicale intemporelle. C'est une longue histoire d'amour, fortifié par des cinéastes, des photographes, des artistes, des atmosphères musicales & visuelles qui laissent transparaître une ville ou tout semble si démesuré mais si poétique & a porté de main.











B r o o k l y n

Brooklyn est aujourd'hui la plus belle des représentations de ce qui me plait dans le vrai New-York. Si je devais ne citer qu'un quartier ce serait Dumbo, pour ses vielles bâtisses industrielles & ses ruelles de briques rouges singulières. Brooklyn est aussi l'un des seuls quartiers au monde ou l'on change de rue comme de pays. J'ai de la démesure dans mes rêves; mon rêve ressemble à l'un de ces lofts dépouillés, aux vitres sales, d'ateliers, au plancher de bois tout abîmé par le temps & au plafonds métalliques aux poutres apparentes. Je rêve de vrai, d'authentique, de passé dans les briques et d'histoire dans l'embrasure des portes.









J'irais, pour y revernir encore & encore, je le sais, New-york m'appelle & me passionne déjà.

Solidays 2009.

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Deux jours, hors de la sphère bruyante & étouffante qui rythmée nos journées.Juste poser ses yeux et contempler le spectacle offert. Des artistes, de la générosité et du soleil sous notre peau. Emprunts d'émotion, le cœur chantant et l'esprit militant.


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Je crois que je n'aurai pas pu faire ça avec quelqu'un d'autre qu'elle. C'est étrange des choses qui nous lie avec des personnes que l'on connaît depuis peu, mais déjà si bien. A qui on s'attache tout en restant indépendant. Alors ça ressemble à ça les relations d'adultes qui doivent durer toute une vie ? Trouver l'équilibre, entre le tout et le rien en y rajoutant les rires et la complicité ? Le temps nous le dira, mais une chose est certaine, ma Mathilde, je compte la garder hors d'atteinte des lésions du temps.



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Ma porte entre-ouverte.



Parfois je ressens ce besoin. Trouver un endroit à moi, qui puisse en dire beaucoup & si peu à la fois. Qui soit réflecteur de mes émotions, de mes goûts, de mes envies aussi furtives qu'introspective. Mon pied-à-ciel sera donc ici, parce que j'ai toujours été mieux dans les nuages.